Les master classes d'interprétation associent le répertoire du 20e siècle et la création récente dans une volonté de dépassement des spécialisations historiques. Elles offrent par ailleurs un accès privilégié à quelques œuvres de référence de la musique mixte, où la dimension de la projection sonore fait partie intégrante du dispositif de l'interprétation.

 

nullAtelier Improvisation et voix, ManiFeste-2021 © Ircam-Centre Pompidou, photo : Quentin Chevrier

 

Improvisation voix et électronique

 

Encadrement pédagogique : Valérie Philippin, chanteuse, autrice, compositrice, Mikhail Malt, chercheur consultant (équipe Représentations musicales Ircam-STMS), Claudia Jane Scroccaro réalisatrice en informatique musicale chargée d’enseignement à l'Ircam)

La chanteuse et pédagogue Valérie Philippin propose un atelier autour des langages vocaux contemporains et de l’informatique musicale, avec la complicité du chercheur Mikhail Malt, impliqué dans le projet REACH qui explore les conditions de co-créativité entre musiciens et intelligence artificielle, et la réalisatrice en informatique musicale Claudia Jane Scroccaro. À travers des jeux d’improvisation guidée, les dix chanteur·euse·s de tous horizons, artistes lyriques et vocalistes performeur·euse· s impliqués dans l’atelier, expérimentent et découvrent les derniers logiciels d’improvisation développés à l’Ircam (OMAX, SOMAX2 et DYCI2).

 

nullAtelier Improvisation et voix, ManiFeste-2021 © Ircam-Centre Pompidou, photo : Quentin Chevrier

 

L’atelier leur permet ainsi d’étendre à la fois leur langage vocal, leur connaissance des univers sonores ouverts par l’électronique et leur créativité à travers l’exploration et la composition instantanée.

 

L’atelier se conclut par une performance d’improvisation publique, donnée dans le cadre du festival ManiFeste, samedi 24 juin.

 

Les 10 participant·e·s  sélectionné·e·s en mars 2023 : Beatrice Arrigoni (Italie), Benjamin Athanase (France), Lise Borel (France), Sarah Brabo-Durand (France), Guilherme De Almeida (Brésil), Ninon Demange (France), Paolo Leonardi* (Italie), Kanae Mizobuchi (Japon), Virgile Pellerin (France), Olga Siemienczuk (Pologne)
*dans le cadre des "ULYSSES journeys", avec le soutien du réseau ULYSSES, subventionné par le programme Europe créative de l’Union européenne

 

Cet atelier s'inscrit dans le cadre du projet REACH soutenu par le Conseil européen de la recherche dans le cadre du programme Horizon 2020 (Grant ERC- 2019-ADG #883313) et du projet MERCI soutenu par l'Agence nationale de la recherche (Grant ANR- 19- CE33-001). Avec le soutien du réseau ULYSSES subventionné par le programme Europe créative de l’Union européenne.

 

Interprétation des musiques mixtes

 

Encadrement pédagogique : Simone Conforti, Sébastien Naves, Johannes Régnier, réalisateurs en informatique musicale chargés d’enseignement à l’Ircam
En association avec des étudiants-musiciens du Pôle Sup’ 93 et des élèves de l’ENS Louis-Lumière

Cet atelier s’adresse à des compositeur·rice·s, ingénieur·e·s du son ou réalisateur·rice·s en informatique musicale qui souhaitent acquérir l'expérience d’une mise en situation professionnelle dans la préparation musicale, technique, logistique des répétitions et d’un concert de musique mixte. Il permet aux stagiaires d’acquérir les techniques nécessaires afin de maîtriser et d’assurer la performance des parties électroniques d’une pièce de musique mixte.

 

Les deux semaines, encadrées par des pédagogues de l’Ircam, seront composées de cours collectifs et de travaux pratiques en studio. L’atelier s’appuie sur des axes d’enseignement identifiés afin de consolider les méthodes de production en vue de l’interprétation d’œuvres de musique mixte. Elles incluent également une session d’improvisation (instrument et électronique).

 

Les stagiaires réalisateur·rice·s en informatique musicale travaillent en étroite collaboration avec de jeunes interprètes du Pôle Sup’93, et présentent en concert le programme d’œuvres étudiées.

Noriko Baba (2004), pour clarinette et électronique, 10 minutes
Florent Caron-Darras Technotope (2019), pour saxophone baryton et électronique, 12 minutes
Kevin Juillerat Pas de deux (2016), pour guitare et électronique, 7 minutes
Malika Kishino Éclosion (2005), pour harpe et dispositif électronique avec diffusion 9 canaux, 12 minutes

En complément, Temazcal de Javier Alvarez, sert de tronc commun d’étude à l’ensemble des stagiaires.

 

Les 4 participant·e·s sélectionné·e·s en mars 2023 : Orkun Akyol (Turquie), Jihyun Kim (Corée du Sud), Richard McReynolds (Irlande du Nord), Felix Römer (Allemagne)

 

In Vivo Théâtre – Fantasticalité

 

Depuis 2012, l’académie a organisé de nombreux ateliers « in vivo », véritables laboratoires à la croisée des disciplines où compositeur·ice·s, interprètes, metteur·euse·s en scène, chorégraphes, performeur·euse·s et danseur·euse·s travaillent ensemble. Cette année, la metteuse en scène Anne Monfort et la compositrice Núria Giménez Comas rassemblent autrices francophones, compositeur·ice·s électroniques, élèves du Conservatoire national supérieur d’art dramatique et acteur.euse·s confirmés, autour du projet Fantasticalité qu’elles ont imaginé pour soutenir l’émergence des écritures dramatiques féminines francophones.

Encadrement pédagogique : Núria Giménez Comas, compositrice, Anne Monfort, metteuse en scène, avec la complicité de Laure Bachelier-Mazon, dramaturge, Amélie Thérésine, chercheuse spécialiste de la fabrique de l’écriture francophone, May Hilaire, assistante à la mise en scène, et Manuel Poletti et Dionisyios Papanikolaou, réalisateurs en informatique musicale Ircam

Cet atelier s’adresse à des jeunes compositeur·ice·s souhaitant travailler la création musicale et la mise en espace sonore dans le cadre d’un projet théâtral.

 

Deux textes d’autrices francophones, Port-au-Prince et sa douce nuit de Gaëlle Bien-Aimé, prix RFI Théâtre 2022, et Praia Do Eldorado de Dodji Do Rego, sont mis en musique par quatre compositeur·ice·s et travaillés par le même groupe d’acteur·ice·s à la fois élèves du Conservatoire national supérieur d’art dramatique et acteur·ice·s expérimentés. Ainsi, chaque texte fait l’objet de deux compositions électroniques différentes. Les compositeur·ice·s sont accompagné·e·s par Núria Giménez Comas, compositrice, et les acteur·ice·s par Anne Monfort, metteuse en scène, et Laure Bachelier-Mazon, dramaturge et un réalisateur en informatique musicale de l’Ircam. La chercheuse Amélie Thérésine, spécialiste des écritures francophones intervient également ponctuellement.

 

L’enjeu de ce projet est de travailler la question du fantastique au théâtre, dans son interaction entre acteur·ice·s et musique. L’atmosphère fantastique imprègne depuis longtemps les créations de la compagnie day-for-night dirigée par Anne Monfort, et se développe de plus en plus dans les dernières créations, notamment Nostalgie 2175, dans une relation forte avec une dramaturgie musicale qui prend en charge une partie du sens et des sensations.

 

Cet attachement à la question du fantastique est lié au désir de penser le monde contemporain en sortant d'une vision linéaire de l'histoire ; fantômes, traces, échappées des généalogies dessinent en effet des espaces où temporalité et géographies se recomposent. Il s’agit donc d’expérimenter des principes d’articulation précise entre jeu d’acteur, dramaturgie et musique autour de cette question du fantastique, et de développer une méthodologie de l’interaction entre le vivant et l’enregistré, pour trouver les lisières des atmosphères et degrés de réalité.

 

Le corpus proposé est celui des écritures francophones féminines qui, si elles ne se définissent pas comme fantastiques, déplient les lisières des oppositions binaires – visible/invisible ; diurne/nocturne ; vivant/mort- et questionnent les modalités de nos perceptions. Partant de l’univers de l’autrice Ken Bugul, nous avons constaté combien étaient rares les écritures féminines au sein de ce corpus, il nous est alors apparu important d’axer le projet autour de celles-ci et de creuser cette dimension du female gaze notamment comme échappatoire à la domination.

 

Nous partageons avec le festival L’Univers des mots dirigé par Hakim Bah à Conakry (Guinée), et les récentes recherches universitaires, le constat d’une sorte de zone aveugle à l’endroit de ces écritures dramatiques féminines francophones, d’où l’envie de faire particulièrement entendre ces voix.

 

Le travail fait l'objet d’une restitution au T2G-Théâtre de Gennevilliers, vendredi 30 juin.

 

Les 4 jeunes compositeur·ice·s sélectionné·e·s en décembre 2022 : Lanqing Ding (Chine), Damián Gorandi (Argentine), Mireia Pellisa Martín (Espagne), Baptiste Ruhlman (France).

 

Coproduction Compagnie day-for-night, Ircam-Centre Pompidou, T2G-Théâtre de Gennevilliers, Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris. Avec le soutien du Studio-Théâtre de Vitry. En collaboration avec le festival Univers des mots à Conakry (Guinée).

Événements liés